SPORTS MÉCANIQUES
LE FONCTIONNEMENT DES GP MOTO

Le Championnat du monde de vitesse moto (15 GP) est administré par une société privée espagnole, la Dorna. Il existe trois catégories : 500cc (devenu MotoGP en 2002), 250cc et 125cc. Chaque catégorie rassemble 34 pilotes. Les Grands Prix sont diffusés par 37 chaînes de télévision dans le monde, couvrant 189 pays. En 1998, l'audience cumulée est estimée à 530 millions de téléspectateurs.

Financement. Le Championnat du monde est la propriété de la Fédération Internationale de Motocyclisme (FIM), qui a attribué l'exclusivité de la gestion des droits commerciaux à la Dorna. Cette dernière récolte les revenus des droits TV et du sponsoring, ainsi qu'un droit d'entrée de 8 MF par Grand Prix, versé par les organisateurs locaux (qui financent leur Grand Prix). Les revenus commerciaux sont ensuite redistribués aux Teams par l'intermédiaire de leur association, l'IRTA (International Racing Teams Association). Un système identique à celui de la F1.

Budget des Teams. Les équipes sont sous contrat avec des constructeurs. Les Teams les plus importants bénéficient de motos d'usine. Les autres doivent acheter les motos et assurer leur développement. Tech 3 dispose de deux motos d'usine pour son premier pilote, Olivier Jacque, et d'une moto ordinaire pour son second pilote, William Costes. Tech 3 dispose d'un budget financé par les sponsors et les primes versées par l'IRTA, mais ne verse pas de salaire à ses pilotes. Ceux-ci doivent se conter de leurs contrats de sponsoring. Le revenu annuel d'Olivier Jacque est estimé à 3,5 MF, financé par ses équipementiers (casque, combinaison et bottes), ainsi que divers partenaires. Les Teams bénéficient par ailleurs de matériel gratuit grâce aux contrats qui les lient à plusieurs fournisseurs: pneus, suspensions, freins, roues, matériel informatique...

Revenus des pilotes. Les meilleurs ont des revenus inférieurs à ceux des moins bons pilotes de Formule 1. En 1998, le champion de la catégorie 500cc, l'australien Michael Doohan, gagne environ 27 MF/an, soit dix fois moins que Michael Schumacher. Quelques pilotes, environ les cinq meilleurs de chaque catégories, touchent un salaire. Les autres doivent se contenter des contrats sponsors, soit moins de 1MF/an. Les Grands Prix de vitesse moto sont populaires en Espagne, en Italie et au Japon mais sont peu suivis dans le reste de l'Europe, dont en France, et aux États-Unis.
Primes. En 1998, les quinze premiers des essais de chaque Grand Prix touchent des primes de 6.000 20.000 francs. Dont pour les pôles : 20.000 F en 500cc, 18.000 F en 250cc, 15.000 F en 125cc. Les cinq premiers de chaque course remportent de 23.000 F à 51.000 F, dont pour les vainqueurs : 51.000 F en 500cc, 30.000 F en 250cc, 27.000 F en 125cc.
Salaires. En 1998, les trois pilotes les mieux payés sont Michael Doohan (Australie) 20 MF (champion du monde pour la 5e saison consécutive), Max Biaggi (Italie) 5 MF, Valentino Rossi (Italie) 5 MF.

Sponsors. Les contrats avec les équipementiers s'élèvent en moyenne entre 0,1 MF à 1,5 MF pour une marque de casques, entre 0,1 et 2,6 MF pour une marque de combinaison, et entre 0,03 et 0,6 MF pour une marque de bottes. Les contrats les plus importants pour les casques sont ceux de Biaggi (2,8 MF), Doohan (1,5 MF) et Rossi (1,4 MF). Pour les combinaisons :Biaggi (2,6 MF), Rossi (2,4 MF) et Doohan (1,6 MF). Pour les bottes : Doohan (0,6 MF), Biaggi (0,5 MF) et Rossi 0,4 MF). en outre, ces trois pilotes bénéficient d'autres contrats de parrainage: Doohan (3,3 MF), Biaggi (2 MF) et Rossi (1,3 MF).

Sources : Sport.fr 21 octobre 1998